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Conseil de saison Surveillez les démarrages de maladies

Les conseillers de la chambre d’agriculture de l’Oise font le point sur la protection du blé. La septoriose reste au cœur des préoccupations, et l’oïdium à surveiller. La gestion de l’azote et du troisième apport dépendent des conditions de développement du blé.

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Surveillez les croisements de semis et d'azote
et les fonds humides. (© Terre-net Média)

François Dumoulin et Jean-Pierre Josselin, conseillers grandes cultures de la chambre d’agriculture de l’Oise, préconisent de rechercher d’éventuels démarrages de maladies dans les croisements de semis et d’azote, ou dans les fonds humides, pour anticiper la protection.

Ils font, cependant, état d’une situation stable de la septoriose et de parcelles saines. Les modèles maladies (Lorin ou autres) prévoient des sorties de taches suite aux précipitations de fin avril. Le premier passage antiseptoriose aura lieu au stade fin gonflement pour les parcelles à risque faible. Un relai, au traitement déjà opéré dans les parcelles à risque élevé, viendra protéger la dernière feuille en cours. En général, la lutte contre la septoriose se déclenche au seuil de 20 % de F3 touchées sur les variétés sensibles et 50 % sur les variétés tolérantes.

Basses doses sur les variétés précoces

« La dose devra être ajustée en fonction du stade d’intervention (dernière feuille étalée à début épiaison) et de la précocité de la variété (il faut tenir jusqu’au stade pâteux). »
L’oïdium ne nécessite pas d’intervention spécifique s’il se cantonne aux gaines des feuilles basses. « Si la maladie monte sur les trois dernières feuilles vertes, appliquez selon les seuils de traitement habituels. » Quant au traitement, François Dumoulin choisit d’opter pour les doses basses sur les variétés précoces au stade fin gonflement, et pour les hautes sur les variétés tardives. « Avec la solution à base d’Opus, associez une dose modulée de strobilurine en situation à risque microdochium ou helminthosporiose, de même avec la solution Joao sur variétés sensibles à la rouille brune. »

Revoir les potentiels à la baisse dans certains cas

Pour la gestion des apports azotés, les deux conseillers alertent sur « la difficulté d’interprétation, cette année, des résultats donnés par les outils de pilotage, qui peuvent même induire en erreur ». Les parcelles au stade dernière feuille recevront le troisième apport. Pour les autres, avec idéalement 20 mm d’eau après le précédent apport d’azote et une végétation poussante sans autre facteur limitant que l’azote, il s’agit d’apporter ce qui était prévu. « Seules les parcelles qui présentent moins de 450 talles en cours de montaison nécessitent d’ores et déjà de revoir les potentiels à la baisse, justifiant alors l’abandon du 3e apport. »

Retrouvez le bulletin « En arpentant champs et prairies » complet sur le site de la chambre d’agriculture de l’Oise.

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